Bon, façon détournée de répondre à http://arts-martiaux-budo.blogspot.fr/ voici comment l'on peut aller de l'Aïkido au Yoseikan Budo, mais pas seulement...j'expliciterai plus loin.
J'ai commencé l'Aïkido début 80 à l'ETAM rue des fontaines à Toulouse, Dojo où j'ai passé 14 ans...un ami Alain.M a pris sur lui de m’emmener et le virus j'ai pris. Il faut dire que je suis tombé sur un enseignant hors pair, autant dire les choses comme elles sont le meilleur pédagogue que j'ai jamais vu, côtoyé ! Dur, intransigeant mais avec la souplesse nécessaire au moment venue...un artiste.
Celui que je considère comme mon Maître (son enseignement allait au delà des techniques)
Maître Guiral.
Son caractère il avait c'est sur mais à l'heure où prendre un avion est simple comme commander un café, l'époque qui l'a vu "être" c'était autre chose...
donc j'ai passé 14 ans avec lui, un jour il me fallut couper le cordon mais jamais je n'ai rompu contact avec lui, jamais je n'ai oublié (encore moins maintenant) ce qu'il m'a apporté et permis.
Lors de son décès je ne suis allé ni à son enterrement, ni à la messe souvenir car me connaissant je sais que des "claques" seraient parties au regard de la présence de "parasites" qui ne se gênaient de le critiquer dans son dos, bien sur.
Il avait de fait un Aïkido assez carré mais fluide et toujours la notion d'efficacité était présente, époque certes mais aussi 9 ème Dan de Judo, ceci expliquant cela.
Compagnon de Mr Kitaura Yasunari ( délégué de l'Aïkikaï en Espagne) ils passèrent leur premier Dan à l'Aïkikaï ensembles, Mtre Guiral le fit venir rien que pour nous à de nombreuses reprises. Là je découvris un Aïkido plus rond, plus coulé mais en fait avec toujours le même esprit. Sous une apparente douceur se trouve une chose rude. Homme de grande culture, d'une gentillesse rare, Mtre Kitaura porta sa pierre à ma pratique (bien que cela ne ressorte que des années plus tard).
Ensuite je fais de nombreux stages (en Aïkido) avec de divers experts, Mr Tissier, Mr Endo, Mr Tamura...
le temps passe et me voici à faire portier (vous savez celui qui vous dit non alors que vous avez une belle chemise !). Ayant depuis quelques années abandonné le combat de rue je me suis dit que l'Aïkido n'était pas adapté à ce boulot...erreur !!! Lorsque j'ai du appliqué c'est sorti tout seul et ça marche très très bien ! Mais avant cela que faire...je voulais du Kyokushinkaï mais il n'y en avit pas à toulouse et sur les conseils d'un ami je suis allé voir Jean François Démoulin.
Je ne connaissais pas le Yoseikan Budo. Et je suis tombé sur ce que je cherchais ! De l'entrainement dur et sans concession ! Autant dire de suite que si je n'étais pas tombé sur lui je n'aurais jamais fait du Yoseikan !!!! Sans complaisance, un bosseur mais qui sait donner et est prêt à tout pour vous faire progresser, même à vous tanner le cuir !!! Anecdote, lors du stage de Mtre Mochizuki à Trois Rivière (Canada) celui-ci je ne sais pourquoi s'est mis à parler de lui et a dit "le meilleur au monde"...donc une fois de plus j'ai eu de la chance ! Du coup pendant plus d'un an je n'ai pas bossé pour pouvoir m'entrainer un max et cela m'a bien servi. 3ans passé chez lui, blessure au genoux, plus d'un un perdu, lui qui part et voilà. Mais toujours en contact, visites (rares à mon gout) l'échange continue.
Ensuite décision d'enseigner, diverses rencontres et découvertes - Systema - Penchak Silat - Boxe Anglaise - Taï Chi - Mr Hino...
Maintenant que dire ? Pour répondre à un trés bon article
http://pakpeiju.blogspot.fr/2012/10/etre-ou-ne-pas-etre.html être ou ne pas être un bon Aïkidoka, c'est vrai. C'est vrai que (je vais pas me faire des copains !!!! Ah Ah Ah ) les pratiquants d'Aïkido (en général) ont un bâton dans le C. !
Je me souviens trés bien il doit y avoir 7/8 ans je me demandais ce que devenais l'Aïkido et hop je vais faire un stage (avec Mr Suga), il me fallut acheter licence (!) et là vraiment...moi qui me suis engagé à 17 ans je les ai trouvé plus militaire que militaire ! Sacs d'armes rangés au cordeau, tous supers classes, de vrai petits enfants de troupe !!! Il y en a eu même qui ont "rangé" mon Boken parce qu'il était juste posé au bord du tatami...une fois pas deux. Heureusement pas partout comme ça mais bon...
ce qui fait revenir en mémoire un stage avec Mr Endo (ça date !) où il disait " au regard de la pratique actuelle comparée à la pratique ancienne si vous ne pratiquez que l'Aïkido vous ferez quelque chose qui y ressemble mais ne sera pas de l'Aïkido...)
Si je continue le Yoseikan il est clair que je reviendrai à L'Aïkido, mon premier amour quoi (toute pratique juste est Aïki) et que je compte l'enseigner sous peu. Cela sera dans un esprit de fond et non de forme !
L'Étiquette doit exprimer un sentiment juste et ne dois pas être un habillage !
Ah dernier point pour Mr Fred Lespine concernant le Yoseikan - celui ci n'est pas "vaste" vu que son principe est l'ondulation - en fait c'est l'application qui est vaste, cet Art en fait est simple, ce qui en fait sa force, son application et l'engagement demandé ne l'est pas, ce qui en fait sa faiblesse.
Demain est une autre aventure et je me demande ce que les 30 prochaines années de pratique à venir m'apporteront...
Jean Philippe
J'ai commencé l'Aïkido début 80 à l'ETAM rue des fontaines à Toulouse, Dojo où j'ai passé 14 ans...un ami Alain.M a pris sur lui de m’emmener et le virus j'ai pris. Il faut dire que je suis tombé sur un enseignant hors pair, autant dire les choses comme elles sont le meilleur pédagogue que j'ai jamais vu, côtoyé ! Dur, intransigeant mais avec la souplesse nécessaire au moment venue...un artiste.
Celui que je considère comme mon Maître (son enseignement allait au delà des techniques)
Maître Guiral.
Son caractère il avait c'est sur mais à l'heure où prendre un avion est simple comme commander un café, l'époque qui l'a vu "être" c'était autre chose...
donc j'ai passé 14 ans avec lui, un jour il me fallut couper le cordon mais jamais je n'ai rompu contact avec lui, jamais je n'ai oublié (encore moins maintenant) ce qu'il m'a apporté et permis.
Lors de son décès je ne suis allé ni à son enterrement, ni à la messe souvenir car me connaissant je sais que des "claques" seraient parties au regard de la présence de "parasites" qui ne se gênaient de le critiquer dans son dos, bien sur.
Il avait de fait un Aïkido assez carré mais fluide et toujours la notion d'efficacité était présente, époque certes mais aussi 9 ème Dan de Judo, ceci expliquant cela.
Compagnon de Mr Kitaura Yasunari ( délégué de l'Aïkikaï en Espagne) ils passèrent leur premier Dan à l'Aïkikaï ensembles, Mtre Guiral le fit venir rien que pour nous à de nombreuses reprises. Là je découvris un Aïkido plus rond, plus coulé mais en fait avec toujours le même esprit. Sous une apparente douceur se trouve une chose rude. Homme de grande culture, d'une gentillesse rare, Mtre Kitaura porta sa pierre à ma pratique (bien que cela ne ressorte que des années plus tard).
Ensuite je fais de nombreux stages (en Aïkido) avec de divers experts, Mr Tissier, Mr Endo, Mr Tamura...
le temps passe et me voici à faire portier (vous savez celui qui vous dit non alors que vous avez une belle chemise !). Ayant depuis quelques années abandonné le combat de rue je me suis dit que l'Aïkido n'était pas adapté à ce boulot...erreur !!! Lorsque j'ai du appliqué c'est sorti tout seul et ça marche très très bien ! Mais avant cela que faire...je voulais du Kyokushinkaï mais il n'y en avit pas à toulouse et sur les conseils d'un ami je suis allé voir Jean François Démoulin.
Je ne connaissais pas le Yoseikan Budo. Et je suis tombé sur ce que je cherchais ! De l'entrainement dur et sans concession ! Autant dire de suite que si je n'étais pas tombé sur lui je n'aurais jamais fait du Yoseikan !!!! Sans complaisance, un bosseur mais qui sait donner et est prêt à tout pour vous faire progresser, même à vous tanner le cuir !!! Anecdote, lors du stage de Mtre Mochizuki à Trois Rivière (Canada) celui-ci je ne sais pourquoi s'est mis à parler de lui et a dit "le meilleur au monde"...donc une fois de plus j'ai eu de la chance ! Du coup pendant plus d'un an je n'ai pas bossé pour pouvoir m'entrainer un max et cela m'a bien servi. 3ans passé chez lui, blessure au genoux, plus d'un un perdu, lui qui part et voilà. Mais toujours en contact, visites (rares à mon gout) l'échange continue.
Ensuite décision d'enseigner, diverses rencontres et découvertes - Systema - Penchak Silat - Boxe Anglaise - Taï Chi - Mr Hino...
Maintenant que dire ? Pour répondre à un trés bon article
http://pakpeiju.blogspot.fr/2012/10/etre-ou-ne-pas-etre.html être ou ne pas être un bon Aïkidoka, c'est vrai. C'est vrai que (je vais pas me faire des copains !!!! Ah Ah Ah ) les pratiquants d'Aïkido (en général) ont un bâton dans le C. !
Je me souviens trés bien il doit y avoir 7/8 ans je me demandais ce que devenais l'Aïkido et hop je vais faire un stage (avec Mr Suga), il me fallut acheter licence (!) et là vraiment...moi qui me suis engagé à 17 ans je les ai trouvé plus militaire que militaire ! Sacs d'armes rangés au cordeau, tous supers classes, de vrai petits enfants de troupe !!! Il y en a eu même qui ont "rangé" mon Boken parce qu'il était juste posé au bord du tatami...une fois pas deux. Heureusement pas partout comme ça mais bon...
ce qui fait revenir en mémoire un stage avec Mr Endo (ça date !) où il disait " au regard de la pratique actuelle comparée à la pratique ancienne si vous ne pratiquez que l'Aïkido vous ferez quelque chose qui y ressemble mais ne sera pas de l'Aïkido...)
Si je continue le Yoseikan il est clair que je reviendrai à L'Aïkido, mon premier amour quoi (toute pratique juste est Aïki) et que je compte l'enseigner sous peu. Cela sera dans un esprit de fond et non de forme !
L'Étiquette doit exprimer un sentiment juste et ne dois pas être un habillage !
Ah dernier point pour Mr Fred Lespine concernant le Yoseikan - celui ci n'est pas "vaste" vu que son principe est l'ondulation - en fait c'est l'application qui est vaste, cet Art en fait est simple, ce qui en fait sa force, son application et l'engagement demandé ne l'est pas, ce qui en fait sa faiblesse.
Demain est une autre aventure et je me demande ce que les 30 prochaines années de pratique à venir m'apporteront...
Jean Philippe